Fortement stimulé par la crise mondiale d’obésité, le marché des aliments fonctionnels et nutraceutiques continue de croître à un rythme constant et pourrait atteindre plus de 50 milliards US$ en 2018. Au cours des prochaines années, le secteur des prébiotiques est celui qui catalysera la croissance de l’industrie.  En effet, on commence à comprendre le rôle prépondérant du microbiote intestinal dans la prévention des maladies chroniques et l’influence déterminante de la diète sur l’homéostasie de ses fonctions. On sait par ailleurs qu’une alimentation riche en fruits et légumes a des effets positifs sur la santé. De nombreux chercheurs pensent que ces effets proviennent de la présence de fibres et de composés phénoliques dans ces produits et de leurs effets sur la modulation du microbiote. Il s’agit d’une piste de recherche porteuse permettant d’expliquer leur rôle sur la santé; elle offre des perspective prometteuses de développement de nouveaux compléments alimentaires efficaces.

Ce programme de (CRI) vise à déterminer l’impact de certains polyphénols de fruits et légumes, seuls ou en combinaison, sur la flore microbienne intestinale par des approches de métabolomique et de métagénomique. Il s’attardera spécifiquement à étudier l’effet d’extraits riches en tannins sur l’interaction réciproque qui s’établit entre le microbiote et ces molécules, afin de comprendre les mécanismes physiologiques en amont qui expliquent leurs effets santé.

 

 

 

Les objectifs de la CRI se déclinent dans 3 chantiers principaux :

 

 

 

Chantier 1 - Développer des technologies novatrices pour extraire, isoler et concentrer les polyphénols de fruits et légumes et leurs co-produits.

 

 

 

Chantier 2 – Déterminer la nature des métabolites microbiens issus de la fermentation colique des polyphénols ; identifier des métabotypes capables de métaboliser et potentialiser les polyphénols à partir de la cropothèque (banque d’échantillons fécaux) de l’INAF.

 

 

 

Chantier 3 – Vérifier l’effet prébiotique de divers extraits de fruits et légumes sur la croissance de bactéries coliques bénéfiques dans un système digestif artificiel.

 

 

 

L’approche expérimentale préconisée cible les produits d’intérêt de Dianafood Canada soit la canneberge, la fraise, la chicoutai, l’oignon, mais aussi des fruits tropicaux comme la banane et des fruit amazoniens comme le camu-camu l’acérola et autres. Ultimement, grâce aux nouvelles connaissances issues de la CRI, de nouveaux extraits polyphénoliques prébiotiques seront formulés, ouvrant la voie au développement d’une nouvelle génération de produits agissant positivement sur le microbiote intestinal.

Retombées pour les partenaires

 

Les résultats des recherches réalisées dans le cadre de la CRI fourniront à l’entreprise des données probantes sur les modes d’action des composés bioactifs présents dans certains fruits et légumes qu’elle transforme, lui permettant ainsi de développer de nouveaux ingrédients fonctionnels procurant des bénéfices réels pour la santé humaine. La CRI confirmera le leadership mondiale de Dianafood dans le domaine de la transformation et la valorisation de fruits et légumes.

 

Retombées pour la société

 

Les recherches menées dans le cadre de la CRI permettront d’accroître les connaissances de l’effet de nouvelles fractions polyphénoliques fonctionnelles extraites de fruits et légumes sur l’intestin et devraient procurer des alternatives et des produits efficaces pour améliorer la santé des canadiens. Les recherches contribueront à favoriser l’essor économique et la création d’emplois en région.  Elle contribuera au développement durable des ressources canadiennes en valorisant des co-produits de la transformation des aliments.

 

Retombées pour l'Université Laval

 

La mise sur pied de la CRI est en parfaite adéquation avec deux grandes orientations du plan institutionnel de la recherche 2015-20 à l’Université Laval, soit 1) de soutenir la structuration et le rayonnement de la recherche à l’Université et 2) de mobiliser la communauté scientifique autour de grands enjeux sociétaux et scientifiques. Ainsi, la CRI aura une incidence majeure sur la recherche fondamentale et appliquée dans le domaine des aliments fonctionnels. Elle permettra également de consolider et pérenniser un axe très important de recherche à l’INAF en priorisant l’étude de l’effet de la diète sur le microbiote intestinal en lien avec la prévention des maladies métaboliques. La CRI sera un pôle attractif pour favoriser la formation d’étudiants aux cycles supérieurs dans le domaine des composés bioactifs en relation avec le microbiote intestinal.