Au cours de la dernière décennie, des progrès fulgurants dans les technologies dites « omiques », telles que la métagénomique, la protéomique et la métabolomique ont permis d’identifier le rôle du microbiote intestinal dans l’apparition de nombreux désordres métaboliques. Les chercheurs ont mis en évidence que l’alimentation pouvait moduler le microbiote et conférer des bénéfices pour l’hôte. Les polyphénols contenus dans les fruits et légumes seraient en bonne partie responsables de ces effets bénéfiques, mais on comprend difficilement par quels mécanismes cela se produit. Ainsi, en modulant la composition et l’activité du microbiote, il est possible de modifier la transformation microbienne des polyphénols et inversement. On a peu étudié jusqu’à maintenant les interactions synergiques qui pouvaient s’établir entre les bactéries probiotiques et les polyphénols. Il convient donc de définir précisément les conditions et les mécanismes qui rendent possible la synergie entre les polyphénols « prébiotiques » et les bactéries probiotiques afin de comprendre les processus cruciaux impliqués de près sur la santé.
Les objectifs généraux visés se déclinent en trois chantiers principaux :
Chantier 1 Développer un modèle représentatif et fiable d’un Mi-I-Si permettant d’étudier en détails l’effet de combinaisons de polyphénols et de probiotiques;
Chantier 2 Étudier l’effet de combinaisons de polyphénols et de probiotiques sur les relations trophiques entre les bactéries composant le Mi-I-Si;
Chantier 3 Étudier l’impact des combinaisons de polyphénols et de probiotiques sur la croissance et la différenciation cellulaire ainsi que la réponse inflammatoire, le stress oxydant, le transport et le métabolisme des lipides/hydrates de carbone et la fonction barrière de l’intestin grâce à des modèles in vitro d’épithélium intestinal 3-D (organoïdes épithéliaux) et de monocouche de cellules intestinales (Caco-2).